Symptôme et traitement de la lèpre ?
La lèpre est une maladie encore très présente dans certaines parties du globe. Sa maîtrise reste assez difficile pour l’heure, cependant on arrive très bien à la soigner. Les premiers symptômes se manifestent par des lésions cutanées. Non traitées, ces dernières évoluent et engendrent de nombreuses complications. Et en fonction du système immunitaire du patient, on peut faire face à deux formes : tuberculoïde et lépromateuse. La première forme présente une lésion unique ou en petit nombre (paucibacillaires) et le second 5 lésions et plus (multibacillaire).
Les symptômes de la lèpre
Le temps d’incubation de la lèpre s’étend sur de nombreuses années à cause de la multiplication lente des bacilles Mycobacterium leprae. Les premiers symptômes peuvent s’observer quelque temps après la contraction des bacilles. Dans certains cas, ils ne surviennent qu’au bout de vingt ans. D’ailleurs cela explique le fait que la majorité des cas dépistés se révèle chez les adultes. Les premiers signes qui se manifestent sont des lésions cutanées qu’on appelle « léprides ». Elles apparaissent en général au niveau des bras, des jambes ou du dos. Elles sont planes et limitées, et leur couleur diffère légèrement de celle de la peau, à savoir plus sombre ou plus clair que cette dernière. Ces lésions sont précédées de léger picotement des fois et elles deviennent insensibles plus tard. Ce qui signifie que le patient ne sent ni chaleur ni douleur au niveau de ces marques. Et en fonction du sujet, la maladie évolue soit en forme tuberculoïde soit lépromateuse soit en une forme intermédiaire.
- La lèpre tuberculoïde : c’est la forme non contagieuse de la pathologie de Hansen. Elle est la plus fréquente et s’observe chez un sujet avec un système immunitaire assez efficace. Ce dernier présente entre 1 et 5 lésions cutanées dépigmentées, insensibles et non prurigineuses. En absence de traitement, on remarque une extension de ces dernières, un dessèchement de la peau et une atteinte au niveau des muscles et des nerfs. Cela provoque de graves neuropathies permanentes (faiblesse des muscles, mutilation, invalidité…).
- La lèpre lépromateuse : elle est plus grave et se manifeste chez un patient ayant une faible défense immunitaire. Ce dernier présente de nombreuses lésions qu’on nomme lépromes. Au fil du temps, ces nodules prennent du volume et aboutissent à une mutilation. Le sujet peut être victime d’une rhinite qui s’associe avec ces lésions et qui conduit à un effondrement des cartilages. Mais, elle parvient aussi à provoquer une atteinte de la bouche, des yeux et des viscères ainsi que de la fièvre et une grande fatigue.
Le traitement de la lèpre
Si la lèpre était autrefois incurable, on sait maintenant la soigner de nos jours. Et on arrive même à éviter les complications si le patient suit un traitement précoce. Qui plus est, les 12 millions de lépreux guéris en vingt ans témoignent de cela. Elle a, en fait, été éliminée dans 108 pays parmi les 122 où l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a déclaré comme problème de santé publique majeur.
Le recours à une polychimiothérapie qui se base sur l’administration de trois antibiotiques est le traitement auquel l’OMS préconise. Les antibiotiques en question sont : Dapsone, Rifampicine et Clofazimine. Ce traitement s’avère assez efficace, pour l’heure. En fait, elle permet de guérir les porteurs de la maladie et, surtout, d’éviter l’invalidité de ce dernier dans le cas d’une intervention précoce. De plus, aucun patient n’a manifesté aucune résistance pour le moment. La cure dure entre 6 et 24 mois en fonction du nombre des lésions. Et le sujet ne contamine plus dès lors la première dose administrée.