Violence conjugale : le cycle

juin 22, 2020
Violences conjugales : le cycle

La violence conjugale revient une fois encore au devant de l’actualité. On a constaté ces derniers temps un accroissement des cas non seulement en Europe, mais partout dans le monde. Il semble que cela ait un rapport avec le confinement. Actuellement une femme sur trois subit ce type d’agression de la part de leur partenaire. Elles sont d’ailleurs plus nombreuses à en souffrir en Afrique, car plus d’une femme sur deux est violentée. Pour bon nombre d’observateurs, il y a une certaine recrudescence du non-respect des droits de femmes et une tendance à la multiplication des actes « féminicides ». Dans tous les cas, la violence conjugale n’est pas ponctuelle, elle est cyclique. Voici donc ces étapes. 

Plus qu’une simple querelle de couple 

Ainsi, la violence conjugale est un cycle, c’est ce qui la différencie des simples différends de couples. La première étape est bien évidemment la phase de menace et de tension. Durant celle-ci l’agresseur ne commet pas réellement d’agression. Il prépare le terrain pour mieux dominer sa victime. Il maintient de manière volontaire une atmosphère pleine de tension et d’hostilité. Il cherche à satisfaire son besoin de contrôler. Il devient ainsi menaçant, colérique, silencieux ou encore facilement irritable. Celle ou celui qui subit commence à le craindre et à commencer à chercher ce qui ne va pas. Une fois sa victime sans défense, il commence à l’insulter, à la frapper ou à lui exercer une violence économique (privation d’argent)… Tout cela se passe après une explosion de colère de l’agresseur. L’agressé en ressent de plein fouet les conséquences. Il peut l’exprime de différentes manières : douleurs, cri, tristesse, pleure, fuite… Dans la majorité des cas, il a honte et se sent impuissant. 

Entre souffrance et espoir 

Ce qui rend la violence encore plus grave, c’est le sentiment de culpabilité qu’éprouve la victime. Celui qui la commet se justifie. Il convainc sa partenaire de la légitimité de ses actes, que tout ce qui se passe est donc la faute de celui-ci. La femme en général est influencée par ces justifications et finit par croire qu’elle est en partie fautive. Elle veut aider son partenaire et son couple à « sortir » de ce genre de situation. Ensuite, durant la dernière phase, la vie conjugale semble retrouver son train normal. L’agresseur devient en apparence gentil et affectueux. Cela crée une lueur d’espoir chez la victime. Puis après quelque temps le cycle reprend. Voilà comment beaucoup de femmes restent prisonnières de cette violence.